Accouchements difficiles, lien maman-bébé
Une grande partie de mon engagement envers les naissances physiologiques, vient de cette nécessité vitale qu'est la protection de l'attachement mère-enfant et plus largement parent/enfant, car de là découle tellement de choses. Ce lien entre le bébé et sa mère est bilatérale. Il ne suffit pas que la mère puisse s'attacher à son bébé. Le bébé aussi a besoin que ce moment propice qu'est sa naissance, soit préservé pour pouvoir reconnaître sa mère et plonger son regard dans le sien.
Les naissances sont si communément perturbées, que cette difficulté dans le lien est devenue la nouvelle norme et de ce fait passe souvent inaperçue, même si les conséquences à long terme, elles sont bien visibles. En Suisse une femme sur trois vit son accouchement de manière traumatique, y compris lorsque selon les critères du paradigme médical: "tout c'est bien passé". Alors souvent, il n'y a pas le fameux coup de foudre dont tous le monde parle. Les femmes disent: "C’est comme si ce bébé n’était pas vraiment le mien, je m’en occupe mais mes gestes sont mécaniques ou mon bébé ne me regarde pas." Elles ont le sentiment qu'on leur a menti sur ce que c'était que d'avoir un bébé. Ces femmes parlent souvent de sentiments de profonde tristesse, de culpabilité et de fatigue extrême. Seules, elles se heurtent à l’incompréhension de l’entourage. Elles disent que leur enfantement leur a été volé; et c'est le cas. Ce mal-être peut aller jusqu’aux cauchemars, flash-back et une dépression/désillusion post-partum. Vivre un nouvel accouchement devient difficilement envisageable. |
En tant que doula, je vous propose :
"On ne changera pas le monde, si on ne change pas d'abord la façon de mettre au monde", comme le dit si justement Michel Odent. |