Les rituels sauvent la vie. Celles qui sont passées par de grandes initiations et qui ont eu la sagesse de ritualiser le savent.
Les rituels permettent de symboliquement marquer les étapes de nos vies et d'ouvrir notre conscience aux changements. Ils nous raccrochent à la matière tout en nous permettant de nous connecter au subtil. Ils nous relient les uns aux autres. Ils relient nos corps et nos âmes. Ils nous relient à la terre, à l'eau, à l'air et au feu de la Vie. Ils permettent d'honorer la vie que ce soit pour sa beauté, sa lumière, sa grâce, sa laideur, son injustice et ces ombres. Ce sont des phares qui nous éclairent quand nous sommes dans les ténèbres, ils ne nous disent pas où aller mais nous permettent de voir le chemin déjà parcouru. Nous rappelle que si nous sommes venues jusque-là, nous pourrons certainement faire quelques pas de plus et en sortir grandies. Ce sont des ancres lorsque la tempête fait rage et que l'on perd pied. Ce rituel de cataplasme au henné et une très belle façon de se relier à son corps, ses racines et de se réaligner. C'est un soin hydratant et la belle couleur rouge orangé qu'il dépose sur la peau et un rappel quotidien qui permet l'enracinement. Cette belle couleur à chaque fois que nous l'apercevons cachée sous la plante de nos pieds, nous fait nous souvenir de notre incarnation terrestre, et nous permet de marcher en conscience, un pas après l'autre, solidement ancrées malgré les intempéries de la vie et du post-natal en particulier. De toute évidence, ce type de soin est très ancien. Je n'en connais pas l'origine exacte. Il m'a été transmis par Fanny Meier, qui l'a elle même reçu de Fabienne Mollard, et ainsi de suite. Merci pour cette transmission.
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Identifier les compétences "oubliées" des bébés et de leurs parents, les valoriser et les utiliser. Je mets « oubliées » entre guillemets parce que je pense que ces compétences ancestrales sont inscrites au fond de nous et que ce n'est que notre société qui nous procure l'illusion de cette perte. Redonner de la visibilité à ces compétences est une approche qui me passionne depuis quelques années en ce qui concerne la naissance et c'est seulement en 2020 que j'ai découvert que je pouvais avoir une attitude similaire en ce qui concerne le besoin d'élimination des bébés/jeunes enfants. Lorsque j'ai découvert le livre d'Ingrid Bauer sur l'hygiène naturelle infantile (HNI) ce fut une petite révélation. J'ai d'abord testé cette approche avec mon 3ème enfant âgé de 2 ans, qui n’avait eu que des couches jusque-là. Puis j'ai expérimenté avec mon 4ème enfant dès ces 3 semaines de vie. Je m'étais toujours demandée comment faisaient les parents qui n'avaient pas de couche ? Et pourquoi cet apprentissage concernant l'élimination était si difficile en Europe ? Cette première lecture m'a permis de déconstruire un certain nombre de mythes. Tout d'abord j'ai découvert que les bébés n'étaient pas incontinents. En effet, ils n'éliminent pas les urines et les selles au fur et à mesure qu'ils en produisent comme je l'imaginais, mais seulement lorsque leur vessie ou rectum donnent des signes qu'il est nécessaire d'évacuer. Ils éliminent très rarement en dormant. Grâce aux principes de l’élimination communication, si on leur propose d’éliminer au-dessus d’un pot ou des toilettes les bébés sont capables de se relâcher et d’éliminer à l’endroit indiqué. J'avais beaucoup de méconnaissances liées au fait que les couches cachent visuellement ce qui se passe. Elles sont si absorbantes, qu'il n'y a pas besoin d'être réellement attentif à son bébé. Je crois aussi que le fait de m'être fait uriner dessus lors des changements de couches ou lors du bain avait participé à cette vision que je me faisais du bébé incontinent. Je pense qu'il en va de même pour le bébé lui-même, les couches actuelles si performantes cachent visuellement et sensuellement ses urines et ses selles. Il s'habitue à rester dedans ses excréments et perd le contact avec les signaux de son corps, puisqu' il se trouve en permanence sur une sorte de « toilettes portatives ». Ce premier changement de vision implique qu'il ne s'agit pas pour les bébés d'apprendre à retenir comme je le pensais, mais plutôt de rester en lien avec les signaux de leurs corps qui indiquent le besoin d'éliminer. Une fois ces signaux perçus et reconnus, il s'agit d'apprendre non pas à retenir mais plutôt à les communiquer puis à se relâcher/se détendre pour éliminer dans un endroit approprié. Changement de paradigme bonjour ! L’élimination communication commence donc par une phase d’observation tant pour les parents que pour le bébé, de quelques heures par jour durant quelques jours. L’idée est de le laisser dévêtu à partir de la taille (avec des jambières pour pas qu’il ait froid si on est en hiver) et d’observer quels sont les signaux (mimiques et bruit, agitation, concentration, …) qu’il fait juste avant d’uriner ou d’aller à selle. Cela permet au bébé de ressentir les sensations procurées par l’élimination. L’observation est un des 4 axes qui permet de proposer à son bébé d’éliminer ailleurs que dans sa couche. Les 4 axes L’observation : lorsque vous voyez vote bébé émettre des signaux comme devenir rouge, se concentrer ou au contraire s’agiter, faire certains sons, lorsqu’il ne veut plus être porté et qu’il essaie de sortir de l’écharpe. Vous pouvez alors lui dire que vous allez lui proposer le pot ou autre. C’est assez impressionnant de voir qu’assez rapidement même tout petit, le bébé est capable de différer de quelques secondes son besoin d’éliminer afin d’éviter de le faire dans son lange. L’horaire : Vous pouvez noter à quelle heure votre petit fait ses besoins et voir s’il y a une récurrence, c’est parfois le cas. Personnellement, le concept de moment fonctionne mieux que les horaires. C’est-à-dire, par exemple, lui proposer le pot au réveil ou juste après une tétée. Ça ne sera pas forcément à la même heure, mais au même moment. L’intuition : Parfois cela ne s’explique pas, mais vous avez le sentiment que votre bébé doit éliminer. Certains parents disent ressentir une forme de chaleur, comme si le bébé était en train d’uriner. La suggestion : A chaque fois que vous observez votre bébé éliminer, vous verbalisez ce qui se passe en disant par exemple « caca ou pipi » ou encore « hmmm ou pssst ». Votre bébé va associer le son que vous faites à son action. De plus grâce à sa position accroupie, son dos collé contre votre ventre, le bébé va sentir votre abdomen se contracter et se détendre lorsque vous ferez les suggestions tel « hmmm ou pssst ». Il y aura donc non seulement une communication verbale, mais également sensorielle. Pratiquer l’élimination communication (EC) ou hygiène naturelle infantile (HNI) ne signifie pas forcément de se passer définitivement de couches. Il est tout à fait possible de pratiquer tout en mettant des couches ou des langes, la nuance étant de ne pas les utiliser comme toilettes portatives.
Les avantages que j’ai constaté lors de cette pratique :
C’est tout simplement reprendre conscience de ses propres compétences de mère et de bébé, deux choses qui ont été très oubliées ces dernières décennies, notamment par rapport à l’enfantement et l’allaitement. Que mon bébé garde le contact avec ses besoins, je ne l’avais jamais réalisé jusqu’à ce que je pratique l'HNI, mais je pense que c’est un point très important pour la suite de sa vie. Et en disant cela, je ne pense pas juste au fait d’être capable d’aller au WC ou de ne pas être trop impressionné par ses selles. Mais tout simplement d’être capable de rester en lien avec ses besoins (pas seulement avec son besoin d’éliminer) et de les respecter. Ça me parait essentiel. Il est tellement plus simple de rester en lien, plutôt que de s’en couper pour ensuite mettre des années à s’y reconnecter. Avez-vous remarqué le génie de l’industrie, qui pour nous vendre sa production, arrive à nous faire croire que nous avons perdu nos compétences et qui nous déconnecte de nos corps dès l'enfance pour mieux continuer à l'âge adulte. Je pense à la capacité à naître de nos enfants, à leur capacité à produire et téter le lait nécessaire à leur survie, à leur capacité à éliminer. Et les mêmes thèmes reviennent à l'âge adulte, capacité à enfanter, à allaiter, à materner nos nouveau-nés. Et cerise sur le gâteau, avez-vous remarqué que la plupart des femmes portent aussi "des couches culottes" à l'âge adulte pendant leurs lunes ? Et oui, nous aussi nous pouvons nous en passer (en tout cas en grande partie) en nous reconnectant à notre utérus et en allant libérer le flux de règles dans les toilettes. Ça s'appelle le flux instinctif libre pour celles qui auraient envie de se renseigner. Nous croyons gagner du temps et de la liberté en utilisant les couches comme des toilettes portatives, nous croyons gagner du temps et de la liberté en utilisant tous les produits que l’industrie et les pharmas veulent nous vendre, mais il n’en est rien. Si vous êtes tenté par l’aventure de l’élimination communication, essayez ! Vous serez surpris de ce que cette expérience vous apportera. Votre doula Valérie Quelques références : Livre d’Ingrid Bauer « Sans couches, c’est la liberté. » Hygiène naturelle infantile - Le petit pot plus tôt (hni.quebec) www.misspsychomot.com www.quanitkmama.com Il y a de multiples façons d'honorer le placenta, comme faire une empreinte, sécher le cordon ombilical pour créer un attrape rêve, le planter sous un arbre, etc. Le rituel du placenta lotus consiste lui à ne pas clamper, ni couper le cordon ombilical entre le nouveau-né et son placenta, y compris après la délivrance. Le placenta demeurera donc lié au nourrisson jusqu'à ce qu'il se détache de lui-même. Certains parents y voient de nombreux bénéfices pour leur bébé et eux-mêmes. Cette pratique, où le cordon n'est pas clampé, permet par exemple au bébé sur le plan physique de récupérer l'entier de son sang (environ 1/3 de son volume sanguin total), de son fer et de ses cellules souches. Apparemment, des échanges entre bébé et placenta continueraient même de se faire après la naissance de celui-ci, ceci bien évidemment sans évidence scientifique. Avec les fortes sensations vécues par le nourrisson à son arrivée sur terre, les familles pratiquant un placenta lotus cherchent à rendre la transition plus douce en ne séparant pas leur bébé de son placenta qui lui a tenu compagnie, et prodigué la vie durant toute la grossesse. Pendant la grossesse, le placenta et son cordon sont en quelque sorte le premier « compagnon, doudou ou ange gardien » du bébé. Certaines traditions le nomment d’ailleurs comme « le jumeau » du bébé. Peut-être avez-vous déjà observé lors d’une échographie que votre enfant à venir tenait son cordon dans la main, comme s’il jouait avec. Une naissance lotus est donc une opportunité d’offrir une transition plus douce au nouveau-né en le laissant se séparer de son compagnon le placenta à son propre rythme (entre 2 et 10 jours), évitant ainsi un premier traumatisme de séparation. Libérant au passage le/la partenaire de l'injonction de notre société qui veut qu'il ou elle sépare (lourd de symbolique) le bébé de sa mère en coupant le cordon, qui plus est de façon prématurée, à savoir avant que le cordon ait cessé de battre et que le placenta ne soit sorti de l'utérus. Pour les parents qui sont rebutés par le fait d’attendre plusieurs jours que le placenta se détache, il est également possible de laisser le placenta naître encore attaché au bébé puis de couper ou brûler le cordon dans un deuxième temps. C’est une alternative très intéressante, qui préserve de nombreux avantages du placenta lotus et qui évite les inconvénients dus au fait que le bébé et le placenta restent liés quelque temps. Elle est de plus en plus pratiquée. Sur le plan spirituel, certains parents y voient également une chance d'offrir une incarnation optimale à leur bébé, le placenta véritable arbre de vie étant considéré par certaines traditions comme le corps physique de l'âme du bébé. Le placenta lotus permettrait donc de laisser le temps à l'âme de faire pleinement sa transition dans le corps du bébé. Robin Lim, sage-femme, voit quant à elle le placenta comme le tout premier chakra, celui contenant ou étant source de tous les autres. Elle a écrit un livre extraordinaire à ce sujet : « Placenta the Forgotten Chakra ». Son ouvrage décrit une multitude de traditions concernant les soins/rituels du placenta à travers le monde. En le lisant, on se rend rapidement compte que cela ne fait que très peu de temps que l'on a perdu tout respect pour le placenta et qu'il n’est plus considéré que comme un déchet médical. Ce changement, cette négation, a dépossédé les femmes et leurs familles de la naissance du placenta, appelée délivrance. C’est pourtant une des parties les plus importante de l’enfantement, celle dont la survie de la mère dépend. Un autre bénéfice du placenta lotus est la lenteur, la douceur et le respect qu'une telle pratique impose. Il est en effet mal aisé de courir partout avec son bébé lotus. Le mois d'or, avec le repos qui lui est propre, est donc facilité. Cela oblige à prendre chaque jour un moment privilégié pour s'occuper du placenta ; une forme de rituel et de révérence envers cet organe éphémère extraordinaire qui a permis la vie du bébé et de sa mère.
En effet, afin qu'il sèche sans odeur et se détache, certains soins spécifiques sont à lui apporter, comme le fait de le saler, de le recouvrir d'herbes aromatiques ou de fleurs séchées. Si vous en avez l’opportunité, je trouve très chouette d’aller cueillir ses propres herbes et fleurs puis de les faire sécher soi-même, cela amène beaucoup de poésie et de conscience dans ce processus. Le placenta est ensuite emballé dans des langes, puis mis dans un récipient qui permet la respiration. Ce processus est à recommencer chaque jour, jusqu’à ce que le cordon ombilical casse de lui-même. Certains déposent sur le placenta des cristaux, ou bien encore des amulettes. A chaque parent de ritualiser ce moment avec ce qui lui parle en fonction de ses propres croyances. Avez-vous déjà expérimenté une naissance lotus ? Quel était votre ressenti ? Est-ce que ça vous donne envie pour un futur enfantement ? Votre doula Valérie |
BienvenueL’accouchement naturel vous attire. Toutefois vous avez quelques craintes et questions quant à ce que cela implique. Archives
Juin 2023
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