Vouloir voir ce que la nature nous cache. Apparemment depuis fort longtemps nous avons cette curiosité insatiable.
La grossesse n'y échappe pas. Je crois que c'est la situation où une femme et un fœtus, à priori en santé, subiront le plus d'examens. Le but étant de dévoiler ce que le corps féminin nous cache, de pénétrer ses entrailles afin de tenter de découvrir et maîtriser le mystère de la vie. Eh oui, rien que ça! L'humain ne manque pas d'ambitions lorsqu'il essaie de faire taire sa peur par le contrôle. Et alors, me direz-vous ? N'est-ce pas grâce à cela que l'humain a inventé, découvert, mis au point tant de belles choses? Eh bien oui, ce ne fut pas sans dégâts collatéraux, mais la réponse est oui. Ce n'est pas pour autant que cette curiosité et cette volonté de tout maîtriser, allant parfois jusqu'à préférer provoquer la mort plutôt que de laisser la vie prendre fin par elle même, ne peut pas être questionnées. Et la grossesse et ses innombrables examens, donnant parfois l'impression d'un contrôle qualité, sont une occasion de réflexion. Bien que souvent présenté comme tel, un examen n'est pas anodin, ou sans conséquence. Je ne me prononce pas sur le fait qu'il soit bon ou mauvais, mais sur le fait qu'il n'est pas neutre. En effet, le même examen sera peut-être rassurant pour une personne et au contraire très angoissant pour une autre. Le traitement ou la surveillance proposé/e suite à l'examen seront eux aussi perçus très différemment selon votre personnalité et les circonstances. Je trouve donc important avant de passer un examen, que ce soit pendant la grossesse ou dans une autre situation, de prendre un moment pour se poser quelques questions. 🌈Pourquoi est-ce que JE décide de passer cet examen? Car, oui c'est vous et non le gynécologue ou la sage-femme qui décidez de passer l'examen. Même s'ils sont souvent présentés avec une insistance très déplacée, vous êtes en droit de les refuser. Que vous acceptiez ou non, c'est toujours vous qui porterez la responsabilité de votre choix, alors autant prendre le temps de la réflexion. 🌈Qu'est-ce que je cherche à découvrir ? Ai-je ressenti qu'il y avait un problème et je cherche à en découvrir la cause, ou est-ce par convention, par angoisse, par pression, par précaution,..? 🌈Comment vais-je me sentir en attendant cette information et une fois que je l'aurais reçue ? 🌈Si les résultats ne sont pas ceux espérés. Comment vais-je me sentir, sachant que je vais vivre le restant de la grossesse avec cette information ? 🌈Si les résultats sont considérés comme problématiques, quelles seront les conséquences ? C'est d'ailleurs une question que vous pouvez poser avant de faire un examen. Que se passera-t-il si les résultats ne sont pas ceux espérés? Qu'allez-vous me proposer (avec plus ou moins d'insistance) ? Par expérience, la réponse peut surprendre et cette question vaut la peine d'être posée. Un médicament Une opération Une interruption de grossesse fatale ou non Une surveillance accrue sans pour autant forcément avoir de solution ... 🌈Suis-je en accord avec les propositions qu'on me fera, me semblent-elles valables pour moi et mon bébé ? Me font-elles me sentir mieux, plus en sécurité que si je ne les avais pas ? 🌈Pourrais-je accepter ces solutions ou serai-je amenée à les refuser ? Là, si votre réponse va vers un refus net, c'est intéressant de se demander si cela a du sens ou non de procéder à l'examen. Autrement dit, veux-je de cette information durant ma grossesse? Me sera-t-elle utile d'une autre manière ou alors juste angoissante ? L'effet nocebo développé par Michel Odent (gynécologue-obstétricien) est également à prendre en compte. Une autre question que je me suis beaucoup posée lors des nombreuses propositions d'examens effectuées durant la grossesse était: Quel est le message que j'envoie à mon bébé au travers de cette recherche ? Il n'y a que des bonnes réponses si vous faites ce qui vous semble juste, mais cela prend le temps de la réflexion. Personnellement, au fil de mes réflexions et de mes expériences, j'ai fait des choix très différents d'une grossesse à l'autre. Comme quoi rien n'est figé. référence à Michel Odent et l'effet Nocebo: "Naître et Grandir Juin-Juillet-Août 2001 N°11" Dans cette proposition de réflexion j'ai volontairement mis de côté la question des éventuelles effets néfastes sur la santé de l'examen lui-même car c'est un autre sujet à part entière. www.doula-valerie.ch
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De la même manière que l'on prend soin d'un nouveau-né qui vient de faire un long voyage, il est naturel de prendre soin de sa mère.
Sa maman a, elle aussi, fait un long voyage. Elle est, bien souvent, allée au delà d'elle-même. Sa maman aussi est une nouvelle-née, une nouvelle femme, une nouvelle mère. Avec une ouverture, probablement, jamais égalée de toutes les différentes couches de son être mental, spirituel, émotionnel et physique. De la même manière qu'elle tend l'oreille aux bruits de son bébé, je l'écoute. De la même manière qu'elle étanche la soif de son nouveau-né, je lui offre à boire. De la même manière que ses mains câlinent son enfant, je la masse. De la même manière qu'elle berce son tout petit pour qu'il puisse relâcher ses tensions, je la berce à mon tour à l'aide d'un châle. De la même manière qu'elle serre son bébé contre son cœur pour le rassurer et l'aimer, je l'enveloppe et fais quelques serrages, pour qu'elle se sente contenue, soutenue par ma présence et par la terre mère. Pour qu'elle puisse se rassembler, sentir les contours de son corps physique se redessiner. Une image qui me vient aussi, c'est que je lui redonne les sensations qu'elle a connu dans son placenta, son cocon d'origine. La sensation d'être contenue, en légère apesanteur, chaleureusement bercée et nourrie au sens propre comme au figuré. La musique, les vibrations des bols et le cacao accompagnent ce temps pour elle, pour qu'elle puisse se déposer, pour qu'elle puisse embrasser sa nouvelle réalité dans ce qu'elle a de plus cru et aussi de plus merveilleux. La maternité est l'expérience des extrêmes. Elle réunit la mort et la vie, le Ying et le Yang. Les mères maternent dans le monde visible lorsqu'elles ont ce privilège. Elles savent aussi materner dans l'invisible lorsque leur petit bébé est mort ou n'a pu trouver le chemin de la matière. Il y a peu, une femme qui n'a pas connu de grossesse, m'a dit qu'elle avait 2 enfants. Qu'elle sentait clairement leurs présences dans l'invisible. Je l'ai sentie mère à part entière. C'est une énergie qui est en chacun de nous. Après la naissance de son bébé, une autre femme m'a dit, avec une intensité rare, avoir le sentiment de s'être trouvée, d'avoir trouvé sa place. Je suis tellement profondément touchée par ces moments partagés, car ils sont remplis d'amour, de larmes et de force. Ils sont authentiques, et c'est pour moi le chemin qui mène à notre sacralité. Une gratitude infinie à toutes ces femmes et ces couples qui me font confiance pour partager un bout de leur chemin. Merci aux partenaires qui prennent soin de leur nouveau-né et de leur nouvelle-née pendant ces moments précieux. www.doula-valerie.ch www.doula-valerie.ch Blog Elles sont tellement belles, majestueuses, rebelles et souveraines, les vaches d'Hérens.
J'entends parfois les femmes qui renoncent dès le départ à leur allaitement, dire qu'elles ne veulent pas être une vache. Je ne suis pas naïve et je sais que derrière cette phrase se cachent tout un tas d'autres raisons complexes et personnelles. Toutefois, cette image de la vache est intéressante, car elle n'a de négatif, que ce que les hommes en ont fait. A priori, une mère mammifère qui allaite son petit n'a rien de choquant, ni de dégradant. C'est ce que les hommes en ont fait qui est dégradant. A savoir : l'industrialisation et la commercialisation de cette lactation chez les vaches, en les séparant de leur veaux. Ce que je trouve surprenant dans cette comparaison avec les vaches, c'est qu'elle s'interrompt toujours à l'allaitement. Pourtant, si je poursuis cette réflexion, et bien je peux vous affirmer que la comparaison ne s'arrête malheureusement pas là. La manière dont les vaches et les femmes qui enfantent sont traitées a plus de points communs qu'il n'y paraît au premier abord. Je parle ici des vaches qui sont exploitées de façon industrielle et intensive. Les vaches, tout comme les femmes, font partie des mammifères dont on perturbe et industrialise le plus la naissance. Tout comme les femmes, elles sont la majeure partie du temps entravées dans leurs mouvements, car elles sont toutes les deux attachées au moment de la mise au monde. L'une au monitoring, perfusions et étriers, l'autre à son étable. Les raisons sont en grande partie les mêmes, à savoir le contrôle sous couvert de sécurité. Le résultat est également le même. La mise au monde est bien plus difficile sans le concours du mouvement. Leurs intimités sont perturbées par un ou des observateurs, ainsi qu'une lumière artificielle. Là aussi l'effet est très similaire. La danse hormonale qui se met en place grâce à un état modifié de conscience favorisé par la pénombre et l'intimité ne peut pas se produire correctement. Des mains pénètrent leurs vagins "pour leur bien", afin "d'évaluer" l'avancée de la naissance, sans avoir conscience que cela la ralentit encore plus. Quelques fois ces mains percent la poche des eaux. Je pourrais encore citer d'autres exemples. J'ai pris le parti de ne pas parler ici des aspects médicamenteux. Une fois la naissance suffisamment entravée, vient le moment d'intervenir de façon encore plus active, pour palier "aux défaillances" des unes et des autres. C'est à ce moment que l'on sort des instruments métalliques impressionnants. Les chaînes pour les vaches, les forceps pour les femmes. Certains éleveurs possèdent encore la sagesse de laisser leurs vaches vêler dans leur parc et de les surveiller au loin sans les déranger. Ils ont moins à intervenir, moins de chaînes, etc. Une fois né, le bébé est retiré de sa mère. Définitivement pour les vaches laitières, momentanément pour "les premiers soins" au moment crucial de l'attachement pour les femmes. Chez les humains la séparation, bien que momentanée sera actées à maintes reprises. Tout d'abord avec la section du cordon ombilical avant la naissance du placenta, puis les divers examens comme la première pesée, la mesure, le bain souvent prématuré, l'habillement immédiat du bébé, et la mise dans une boîte en plastique à roulettes (berceau de maternité). La culpabilisation concernant le fait de dormir avec son enfant, voir l'ordre de le remettre dans sa boîte. Les pesées incessantes effectuées par une autorité tierce suggérant que sa mère ne serait pas en mesure d'allaiter, pas en mesure de déceler une éventuelle difficulté. Tout ce dont je viens de parler n'est pas constitutif des vaches ou des femmes. C'est seulement ce que nous avons fait d'elles, et de la naissance. Avec ce : " Je ne veux pas être une vache." D'un premier abord, les femmes semblent seulement rejeter leur animalité pourtant inhérente à notre humanité. Mais inconsciemment ou non, c'est en réalité l'oppression subie qu'elles rejettent. C'est l'industrialisation, la séparation, la déshumanisation qui mène à la chosification ainsi que l'hypersexualisation qui sont en jeux. Les vaches valent mieux que cela, non ? Et nous, quand est-ce qu'on se dira que nous valons mieux que cela en tant qu'humains ? La prochaine fois que vous contemplerez une vache, pensez à ce qu'elle incarne depuis la nuit des temps. Créature mammifère souveraine, symbole de fertilité, dont les cornes qui la couronnent symbolisent son lien avec le divin, tout comme le cordon ombilical pour le veau ou le bébé. N'est-ce pas d'ailleurs intéressant de constater que les vaches exploitées de façon industrielle et intensive soient systématiquement écornées, tout comme nos bébés sont systématiquement coupés prématurément de leur cordon. La vache puisse-t-elle, nous faire don de sa force, de son courage, de sa robustesse, de son agilité, de son abondance, et de sa couronne, afin que nous puissions réclamer notre humanité tout en allaitant nos petits. www.doula-valerie.ch |
BienvenueL’accouchement naturel vous attire. Toutefois vous avez quelques craintes et questions quant à ce que cela implique. Archives
Juin 2023
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